Les Oeuvres




Résumé :
Villejuif, Automne 1932.
En 1932, la psychiatrie n’est alors qu’une science encore peu comprise, les expériences sont légions, les horreurs aussi …Les docteurs ne manquent pas d’imagination pour mettre au point de nouveaux traitements physiques. Malgré des résultats questionnables, leurs espoirs persistent et résident dans les nouvelles avancées technologiques.
Ici à Villejuif, une mystérieuse bourse a été confiée aux médecins-aliénistes Auguste Marie pour moderniser l’établissement public de santé Paul-Guiraud. Cet établissement est spécialisé dans les malades difficiles, les accidents y sont courants et extrêmement violents. Les patients sont imprévisibles et brutaux, comme s’ils essayaient de nous contaminer de leurs tourments. En réaction, M. Marie a décidé d’électrifier les portes, les murs et parfois ses patients…
Face à ces innovations, vous, une équipe de journalistes êtes venue faire un reportage sur cet hôpital et ses patients. En plus d’une interview, une visite guidée vous est gentiment proposée par le directeur pour exposer ses œuvres. Dr. Marie vous attend au pied de la porte avec un regard livide, un sourire véreux au coin…
Adriano LOMBARDI
Maladroit – Honnête – Superstitieux – Borné
Il est de ceux qui se tuent à la tâche. Au début c’était par peur, maintenant c’est par nécessité. L’intégration l’a broyé, des rires moqueurs jusqu’au drame de sa vie. Le chagrin d’un être parti trop tôt l’a précipité dans une foi et une soumission aveugle.
Sa gentillesse n’est qu’un barrage fragile contre la rage qu’il nourrit depuis le drame. Pour sa famille, il accepte d’être comme un agneau, s’enterrant dans un rôle morose.
Aujourd’hui il essayait de capter un peu de sagesse dans le vacarme des vivants.
Justine dupieux
Subtile – Ambitieuse – Rancunière
Elle parle peu, mais chaque mot qu’elle choisit pèse plus lourd qu’un discours. Son éducation lui a appris la grâce, jamais la soumission, une erreur que le monde lui fait payer chaque jour.
Ses compétences brillent trop pour les médiocres qui la supervisent. Ils la voient comme une menace, ils craignent son charme et ses manipulations, et avec raison. Sous ses sourires polis, la rancune s’affûte patiemment, prête à frapper.
Aujourd’hui, elle se dit prête à voir le danger, quitte à sourire à la mort.
Martin BARET
Impatient – Prévoyant – Respectueux
Il était trop jeune pour comprendre la guerre, mais assez vieux pour qu’elle le marque à jamais. Elle lui a laissé le goût du sang et des silences, qu’il verse maintenant dans l’encre.
Depuis, il écrit comme on se défend, avec la rage de ceux qui ont survécu sans gloire. Sous son respect apparent, couve une impatience âpre, celle d’un homme qui veut que les mots frappent juste. Il observe avec le respect froid de ceux qui ont trop vu.
Il calcule chaque phrase, chaque silence, comme s’il préparait une embuscade.
Francis RIVES
Charismatique – Prétentieux – Lâche
Il porte son charme comme une armure, taillée pour plaire aux salons où il ne s’est jamais senti chez lui. Sous ses mots assurés, l’écho d’un enfant abandonné résonne encore, cherchant l’approbation d’un père de fer.
Habitué des bals mondains, son égo s’est forgé, poli par les compliments et trempé dans la peur de décevoir.
Il méprise la faiblesse, oubliant sa jeunesse et lui-même à l’occasion. Maintenant, avoir un nom qui résonne dans les foules et avoir l’intérêt de son père est la seule chose qui l’importe.
Aujourd’hui chaque question qu’il pose au monde est, en vérité, un supplice silencieux adressé à l’homme qui le méprise.
Julia LEMOINE
Authentique – Attentive – Empathique
Elle regarde le monde sans filtre, comme si chaque visage portait une histoire qu’elle seule pouvait voir. Elle comprend trop bien les autres, parfois au point d’en oublier sa propre douleur. Sous son caractère tranché se cache la fatigue des combats perdus, ceux qu’on abandonne pour ne pas s’y briser.
Malgré ses défaites de luttes, ses idées restent intactes, s’adaptant à son milieu pour toujours exprimer sa flamme.
Aujourd’hui, son appareil est sa nouvelle arme, témoin éternel des vérités qu’elle refuse d’embellir.
